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samedi 30 mai 2009

Andorre, Le Liechtenstein et Monaco sont retirés de la liste des Paradis Fiscaux Non-Coopératifs de l’OCDE

Compte-tenu des récents engagements politiques pris par Andorre, le Liechtenstein et Monaco afin d’adopter les normes de l’OCDE pour la transparence et l’échange effectif d’informations et du calendrier prévu pour leur mise en place, le Comité des Affaires Fiscales de l’OCDE a pris la décision de retirer ces trois juridictions de la liste des Paradis Fiscaux Non-Coopératifs.

Il est à présent considéré que ces juridictions se sont engagées à appliquer la norme fiscale internationale mais qu’ ils ne l’ont pas encore mise en place de manière substantielle–comme indiqué dans le Rapport d’Evolution initialement publié par le Secrétariat de l’OCDE le 2 avril. Il est désormais attendu que ces trois Etats donnent suite à leurs engagements rapidement.

(Source OCDE : www.oecd.org/document/35/0,3343,fr_2649_33767_42858403_1_1_1_1,00.html)

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lundi 25 mai 2009

Monter sa société offshore...


... c'est simple comme un clic ! http://www.paradisfiscaux.com/

Ce site, qui permet de "monter des sociétés dans des pays à fiscalité réduite" nous met tout de même en garde ses utilisateurs :
"Avertissement : sont interdites, toutes opérations non justifiables, ainsi que toute manipulation d’argent sans provenance prouvable. Si des actes commerciaux sont tout à fait possibles, en revanche, il est totalement exclu de mettre en place une société qui aurait pour but d’accomplir des opérations répréhensibles par les lois de tous les pays, illégales et encore, d’effectuer des opérations de blanchiment d’argent. On veillera donc à être très prudent. En aucun cas, notre site d’information ne saurait cautionner ces actes illégaux et vous engageons à ne commettre aucun commerce non conforme aux législations, ou interdits par les lois nationales de votre pays, ou internationales."
On est prévenu !

C'est ce site qui nous a inspiré pour la réalisation du flyer parodique "Comment optimiser ses profits en 3 leçons ?", pour promouvoir la campagne "Hold-up international"

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mardi 19 mai 2009

Les multinationales et l’art d’échapper à l’impôt


Les stratégies fiscales des multinationales sont devenues des sources de profits considérables, grâce aux paradis fiscaux mais aussi à tout un réseau d’intermédiaires financiers talentueux (grandes banques, cabinets d’audit, professionnels de l’impôt…).

Dans la lutte contre les dérives de la finance, les dirigeants du G20 réunis au sommet de Londres le 2 avril, ont décidé de prendre pour principale cible les paradis fiscaux. Les clients de ces centres financiers à la fiscalité nulle et aux règles financières lâches s’en trouvent indirectement inquiétés. Mais c’est en réalité, selon l'OCDE toute une industrie financière au service des multinationales notamment, qui est visée.

Le but de ces grands groupes est simple. Il est identique à celui recherché par les grandes fortunes : réduire au maximum leur taux d’imposition pour gagner de l’argent. A cela s’ajoute aussi la volonté d’échapper à des réglementations financières trop contraignantes. Dans ce jeu, les experts fiscaux et légaux internationaux sont devenus des compétences fortement recherchées pour leur capacité à créer de la richesse. "Les départements d’impôt sont considérés à l’instar des départements de gestion de trésorerie comme des centres de profits devant créer de la valeur pour l’entreprise", explique l'économiste et journaliste Christian Chavagneux, co-auteur du Repères "Les paradis fiscaux".

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Thibaud Vadjoux, E24

(Source "E24" : http://www.e24.fr/economie/article91499.ece/Les-multinationales-et-l-art-d-echapper-a-l-impot.html, Crédit photo : Jupiter images)

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vendredi 15 mai 2009

Jersey, paradis fiscal ?

Avant de débarquer à Jersey pour dénoncer le scandale des paradis fiscaux et l'utilisation massive qu'en font les entreprises multinationales (souvenez-vous), nous avions minutieusement étudié le terrain. Au cours de nos recherches, nous avons trouvé cette vidéo...

Fière et discrète, lîle de Jersey se passerait bien de la mauvaise publicité qui lui est faite. Cette île anglo-normande figure sur une liste internationale des paradis fiscaux. Qu'en est-il et qu'en disent les représentants de lîle ? Reportage dans Europeans.

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mardi 5 mai 2009

Obama lance l'offensive contre l'évasion fiscale


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Les Etats-unis et Obama, champions de la lutte contre la fraude fiscale ?

"Obama veut rapatrier des emplois et des impôts aux Etats-Unis", nous dit Virginie ROBERT, dans Les Echos du 5 mai 2009. Les Etats-Unis seraient-ils devenus contre toute attente les champions de la lutte contre la fraude fiscale ? Ce même pays qui avait bloqué le travail de l’OCDE sur la fraude fiscale aux alentours de 2000… Nous avions retenu notre souffle au moment des présidentielles américaines puisque le candidat Obama semblait prêt à briser la loi du silence sur les pratiques de fraude aux Etats-Unis en ayant soutenu en 2005, alors qu’il était sénateur, la loi « Stop tax havens abuses » qui a bien sûr été jeté aux oubliettes. Le suspens n’a pas duré longtemps puisque 5 mois après son accession au pouvoir Obama remet un projet de loi similaire sur la table.

Cette fois-ci avec le poids de son statut de Président il demande aux Congrès de se positionner et de rester sourd aux manœuvres des puissants lobbies. L’embauche de 800 nouvelles personnes aux Etats-Unis pour chasser les fraudeurs montre que la nouvelle administration américaine souhaite ne pas s’en tenir aux seuls discours pour prendre des mesures décisives. (Voir le discours d'Obama)

Demandons à Nicolas Sarkozy s’il est prêt à un tel investissement pour lutter contre la fraude fiscale en France qui serait, en s’élevant à environ 50 milliards d’euros, équivalente au déficit budgétaire de l’Etat. Nous pouvons sans attendre sa réponse avancer que non. Si l’on en croit le Syndicat National Unifié des Impôts (membre de la Plateforme Paradis Fiscaux et Judiciaires), les ressources humaines des contrôleurs d’impôts diminuent. Le travail de contrôle est de plus sélectif : s’attaquer à la fraude sociale est à court terme plus rentable que de déconstruire les complexes montages juridiques « d’optimisation fiscale » de nos multinationales françaises, modernisation de l’Etat et objectifs administratifs de rendement obligent.

L’enjeu financier est pourtant de taille et Obama ne saurait être plus clair en dénonçant les conséquences de l’irresponsabilité fiscale de telles multinationales sur les citoyens américains : « Ce sont les citoyens qui supportent les conséquences de ce manque de recettes ». C’est ce que dénonce la campagne Hold up : lorsqu’une multinationale ne s’acquitte pas de ses impôts dans les pays du Sud c’est le contribuable lambda qui compensera à travers l’imposition de son salaire ou en faisant ses courses avec la TVA le manque à gagner, tandis qu’il devra aussi s’offrir à des coûts exorbitants des soins de santé pour sa famille car l’Etat n’a pas les moyens de fournir un service public digne de ce nom. Le citoyen français dont le patrimoine et les revenus sont immobiles, à la différence des capitaux des multinationales, ne pourra lui aussi échapper à l’impôt avec la taxation de son patrimoine de ses salaires et des biens qu’il consomme.

L’heure est venue pour les citoyens et espérons pour les premiers concernés par ce manque de recettes, les Etats, de demander des comptes aux multinationales. L’étude du GAO, en janvier a démontré que 83 des 100 premières entreprises américaines avaient des filiales dans des paradis fiscaux, comme le stipule l’article. N’allons pas croire que ce constat serait réservé aux Etats-Unis où les entreprises seraient plus allergiques que dans d’autres pays à l’acquittement de leur devoir de solidarité. Alternatives Economiques l’a démontré en mars : « 100% des entreprises du CAC 40 sont dans les paradis fiscaux ». La question d’Oxfam France est simple : pourquoi ?! Si l’on en croit le tableau d’Alternatives économiques, Accor possède 4 filiales aux Pays-Bas : est-ce seulement pour conquérir le marché néerlandais ?

A travers ce projet de loi, Obama introduit bien plus que des moyens législatifs et humains accrus pour lutter contre la fraude fiscale aux Etats-Unis, il introduit un nouveau principe : il revient à l’individu qui a un compte off-shore ou aux entreprises ayant de nombreuses filiales dans les paradis fiscaux de prouver qu’elles ne le font pas pour éviter l’impôt à l’encontre de l’intérêt général. C’est le renversement de la charge de la preuve qui échoie dans nos démocraties à l’administration fiscale qui est dans l’obligation de prouver des soupçons de fraude pour entamer des procédures approfondies de contrôle fiscal. Une petite révolution de l’autre côté de l’Atlantique à côté de laquelle les appels de Nicolas Sarkozy à la fin des paradis fiscaux apparaissent bien naïfs !
Maylis Labusquière, chargée de plaidoyer "Accès aux services essentiels" - Oxfam France - Agir ici
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